Dans la série photographique intitulée Night Watch (« la ronde de nuit »), la citation des maitres anciens se retrouve tant dans le titre de la série que dans les poses de modèles nues, dont les postures évoquent des tableaux autrefois peints par Giorgione, Cranach, Durer, etc …
On observe des femmes au naturel dans la foret, symbole de l’inconscient, elle meme recomposée et mélangée a des cieux tropicaux, des fruitiers méditerranéens …, ces matériaux composites, une fois assembles par l’artiste, forment une écriture onirique, volontairement éloignée de tout réalisme : ce sont des nus idéalises et manièristes.
Le choix du format miniature est dicte par la volonté d’une contemplation quasi-voyeuriste et évoque les retables autrefois destines a la devotion privée.
La série Night Watch est une evocation allégorique qui aurait pu être sous-titrée Minuit dans le jardin du bien et du mal : elle met en scene des divinités païennes illustrant le conflit entre Eros et Thanatos, les pulsions de vie et de mort.
La nudité renvoie certes a l’age d’or, mais cette fois interprété dans une version nocturne, lunaire, qui sème le trouble. Des archetypes mythiques emergent : Venus symbolisant la fécondité, Lucrèce l’autodestruction, Eve synthétisant ces deux archetypes, incarnant ainsi l’ambivalence de la nature humaine.
Reference is made to the Old Masters in the photo series The Night Watch, both in the title of the series and the way the nude models are posing alluding to paintings formerly painted by Giorgione, Cranach, Durer, etc.
Women are au naturel in the forest, a symbol of the subconscious. It is reconstructed and blended with tropical skies as well as Mediterranean fruit trees. Once assembled by the artist, these elements create an oneiric expression that is deliberately remote from any realism: these are idealised nudes in a mannerist style.
The choice of miniature format is prompted by a desire for quasi-voyeuristic contemplation and alludes to altarpieces previously designed for private worship.
The Night Watch series is allegorical and could have been subtitled Midnight in the Garden of Good and Evil: it features pagan divinities illustrating the conflict between Eros and Thanatos, with their respective life and death drives.
The nudity certainly refers to the Golden Age, but this time it is interpreted in a nocturnal, lunar version, provoking unrest. Mythical archetypes emerge: Venus symbolizing fertility and Lucretia self- destruction, Eve is a synthesis of these two archetypes, thus embodying the ambivalence of human nature.